Le lâcher-prise et l'histoire d'un maître

Le lâcher-prise ! Si cette expression a fait florès au point de devenir un cliché du développement personnel, ce qu’elle recouvre n’en reste pas moins confus. Car qu’avons-nous, au juste, à “lâcher” ?  Quelle est donc cette “prise” qu’il conviendrait de desserrer ?


Et surtout, comment passer du concept à la pratique ?
 
On dit : « Si je pouvais ne plus souffrir de telle situation, ce serait bien ! » ou, « je veux que ce soit ainsi et pas autrement ». Le sens du moi séparé se maintient instant après instant par le refus plus ou moins conscient de la réalité.

 

Ce que vous pourriez découvrir si ce n’est déja fait c’est que : ce ne sont pas les choses qui s’ agrippent à nous, c’est nous qui nous  y agrippons.

Comme il s’agit de court-circuiter le mental, le coup de génie de Lester Levenson est de nous inviter à  vivre le lâcher-prise à travers les sensations du corps. 

Autre raccourci qui permet un gain de temps considérable : nul besoin d’éliminer nos mémoires, mais ... de les envoyer au jardin des mémoires où elles vivent désormais leur vie sans plus nous affecter.

Si ces mémoires sont restées là - ou plutôt, si nous les retenons là - c’est parce que nous éprouvons le besoin de combler  un besoin, un désir ou un manque. Telle addiction, par exemple, peut être maintenue là parce que nous cherchons à combler un profond besoin de sécurité ; si je recèle en moi la peur du rejet, je deviens accro à toute marque de reconnaissance et mendie l’approbation. Si j’ai vécu la trahison, je peux être devenu excessivement « contrôlant ». Toutes ces conduites liées à des mémoires inconscientes nous ôtent toute liberté en nous enchaînant à des mécanismes-réponses souffrants.

Je vous présente une méthode simple, puissante, facile à appliquer. Elle m'a été enseignée par Louise Gervais.

Elle vous permet de recouvrir votre habileté naturelle à lâcher toute douleur, sentiment indésirable, croyance ou pensée, instantanément.


Ce qu'en dit Louise Gervais :
Depuis 2007, j’ai écouté des milliers d’heures d’enregistrements de conférences de Lester et de ses étudiants, j’ai suivi 12 journées de stages aux États-Unis, et dans mes stages EFT, j’ai fait des centaines de sessions individuelles utilisant son approche de relâchement. Chaque personne apporte son plus grand défi, sa plus grande souffrance, sa plus grande difficulté, incompréhension ou problème, et en cinq ou dix minutes (bon, peut-être quinze ou vingt…), elle relâchera ses attachements … sans le moindre effort !

 

Si vous sentez une résistance comme : Mais, ça fait des années que ça dure ! », ne vous en faites pas. Vous pouvez lâcher même ces résistances tenaces, sans le moindre effort.
Vous pouvez vous libérer d’une habitude de longue date ou réaliser vos buts dans un court délai. Vous pouvez aussi estimer que rien n’arrive sur le moment et, plus tard, vérifier que votre vie a changé.

Vous pouvez tout à fait vous l’appliquer à vous-même très simplement et conquérir ainsi de plus en plus de liberté.

 

Voici un témoignage de ce que j'ai vécu en appliquant cette méthode :

 

Je donnais un stage, quand, n'y tenant plus, une participante s'est levée et a pris la parole en nous faisant savoir qu'elle était venue à ce stage pour UNE SEULE chose : découvrir pourquoi, dans ses relations avec les hommes, il y avait toujours ce sentiment d'abandon, comme si elle attirait toujours des indifférents, incapables de lui manifester ces mille et un petits gestes de tendresse auxquelles elle aspirait tant.

Partagée entre la colère et le chagrin, elle me posait un ultimatum, menaçant de remettre en cause la validité du stage si elle n'y trouvait pas LA réponse à sa question. Plongée dans son émotionnel, elle déployait devant nous un bel exemple de "victime" dont on venait pourtant de voir que c'était un des mécanismes de domination.
Une des participantes, ébranlée par sa souffrance (qui faisait écho en elle) a voulu se lever pour la prendre dans ses bras. Elle l'a repoussée. Nous étions dans un beau magma émotionnel et dans un premier temps, j'ai dit que je la prendrai à part, au moment de la pause. Mais elle n'avait pas l'intention de "lâcher l'affaire" et la perturbation qu'elle avait apporté perdurait. Un traitement d'urgence s'imposait.
Alors, puisqu'elle parlait de manque, j'ai dit doucement, tendrement : "M....., dans cette situation, est ce qu'il s'agit d' un besoin, d'un désir ou d'un manque de contrôle, sécurité, approbation, fusion, séparation ?"
- "Manque de fusion" a-t-elle répondu sans hésiter.
- "Pose tes mains où tu sens ce manque de fusion".
C'était sur le plexus.
- Est ce que tu pourrais accueillir que tu t'agrippes à ce manque de fusion ? répété plusieurs fois .... Elle gardait les yeux fermés, respirait profondément ...
Tout d'un coup, elle a explosé : "mais c'est ce manque de fusion qui s'agrippe !!!"
Puis elle est partie d'un grand éclat de rire ... comprenant l'énormité de ce qu'elle venait de dire. Elle n'arrêtait plus de rire ...
L'énergie devenait soudain très légère et tendre. Elle a levé les bras, s'est renversée en arrière comme si elle se détendait et a fait le geste de balancer tout cela derrière elle. Exactement le geste que nous faisions avec Louise : "les mémoires avec les mémoires" ... Geste qu'elle ne connaissait pas, bien sûr.  Même plus besoin de lui demander de lâcher, c'était déja fait ! C'était une personne totalement différente qui regardait maintenant toute l'histoire qu'elle se racontait avant, comme n'étant plus la sienne. Elle reprenait son pouvoir. Toute une compréhension nouvelle lui venait de ces hommes qu'elle attirait dans sa vie. Nous avons pu reprendre le cours du stage ensuite, enrichis de cette belle énergie.
Je me remerciais en mon fort intérieur de m'être offert l'apprentissage d'une si belle technique, juste avant de donner ce stage. Quel bel outil qui n'a pas l'air d'en être un. En effet, il s'est glissé dans le cours de ce stage avec un tel naturel que personne ne s'est rendu compte que j'avais suivi une procédure.

 

Sait-on vraiment ce qu’est l’ego ?

 

Une amie de longue date vient de découvrir, à ma grande surprise, qu’elle se méprenait à propos de la nature de l’ego. On dit parfois de certaines personnes qu’elles ont un “ego surdimensionné” et elle en avait conclu que l’ego est la marque de personnes orgueilleuses et imbues d’elles-mêmes.

 

Ego est un mot latin qui veut dire en effet moi/je. Ce serait la personnalité d’un individu, ce qui constitue son caractère, sa vision de la réalité, ses différents mécanismes d’adaptation – plus ou moins pertinents - face aux stimuli extérieurs.

La “personne alitée” ... celle qui se lève chaque matin ! :-)

 

Et quand on est alité, c’est qu’on ne va pas bien !

Lorsqu’on lit les grands maîtres spirituels de tous les temps, on s’aperçoit qu’ils ont tous une approche identique. Pour eux, l’ego est une illusion, une fausse idée que l’individu se fait de lui-même. Cette fausse identité serait constituée de souvenirs et d’expériences, de croyances, de constructions mentales, de mécanismes inconscients qui ôteraient toute liberté aux individus et les enchaîneraient dans des schémas souffrants. C'est notre masque. Le masque qui laisse juste la bouche dégagée pour dire les mots de sa pièce de théâtre. "Per sonare", en latin. Voila l'étymologie du mot "personne". 

 

Notre libération passe par la prise de distance, la désidentification à ce personnage ...

 

Le principe en paraît simple, mais dans les faits, nous résistons de toutes nos forces à l’idée de nous en débarrasser ! Et comme il arrive souvent, c’est quand la souffrance est devenue intolérable et qu’on s’aperçoit qu’il est impossible d’aller plus loin parce que, par exemple, notre corps physique va en mourrir, qu’on lâche enfin ses vieux paradigmes. C’est d’ailleurs, ce qu’on appelle l’Eveil.

 

Voici le parcours remarquable d'un homme. Cet homme s'appelle Lester Levenson (1909-2003)

 

Lester Levenson est né en 1909 dans le New Jersey, aux Etats-Unis. Etudiant, il fut attiré par les sciences et après avoir obtenu un diplôme de physicien, il travailla pendant 20 ans en tant qu'ingénieur dans plusieurs entreprises. Son but, à l'époque, était de gagner de l'argent et de réussir sa carrière professionnelle, ce qu'il fit brillamment. Mais, parallèlement à cette réussite, l'homme tombe petit à petit dans la dépression et la maladie ...

A 42 ans, il est en très mauvaise santé : hypertrophie du foie, calculs rénaux, troubles de la rate, ulcères, migraines, etc ... En 1952, après son deuxième infactus, les médecins lui font comprendre que la médecine ne peut plus rien pour lui et qu'il vaut mieux qu'il profite de ses derniers jours en se reposant dans son appartement de New York. Il passe alors par des instants de colère et de révolte et se demande comment il a pu en arriver là.

Comment un homme si intelligent et si brillant pouvait-il chuter de cette manière ? Tout ce qu'il avait appris, toutes ses connaissances accumulées ne servaient à rien.

 

La découverte de Lester Levenson

 

Il est donc reparti de zéro et s'est questionné sans relâche sur le sens de la vie. Le but de chacun n'est-il pas d'être heureux ? Il avait bien connu le bonheur, mais de façon éphémère, ce n'était jamais durable. En se remémorant les joies de sa vie, il découvrit qu'il se sentait heureux non pas lorsqu'il était aimé mais lorsque lui aimait.

Le bonheur vient donc de soi-même et non de l'extérieur. il a donc changé ses "mauvais" sentiments en sentiments d'amour, non pas pour le bien-être des autres mais bien pour le sien. Il dit d'ailleurs que "quand on aime vraiment, on ne peut jamais être blessé".

En "corrigeant" toutes ses pensées, il se sentait déjà plus heureux, plus libre, plus léger et son état s'améliorait. Il avait compris que tout venait de lui et qu'en changeant ses croyances et aussi sa perception de lui-même, il transformait son être et sa vie.

Lester Levenson découvrit que pendant des années, il avait voulu modifier le passé, transformer le présent et contrôler l'avenir. Il a réalisé qu'il était toujours à la recherche d'approbation et d'un sentiment de sécurité, tout cela, bien sûr, dans le but d'être heureux. mais quand on est dans le désir de quelque chose, on affirme inconsciemment en soi qu'on est dans le manque. En lâchant ses besoins, en les laissant aller, il ressentait des changements importants dans son corps : plus de force, d'énergie, de bien-être.

Il dit que "le chemin vers la joie infinie se fait grâce à l'élimination du désir et au fait d'être sans attachements et sans aversions. "Tout comportement, tout acte de ce monde est fondé sur le désir d'amour. Cette volonté nous amène à rechercher l'approbation, la reconnaissance, la puissance, la gloire et la fortune. Malheureusement, l'amour ne peut être obtenu de cette façon et nous devenons frustrés et malheureux. C'est seulement en aimant que nous pouvons trouver l'amour et être heureux.

Il constata que la peur de la mort était à l'origine de toutes ses craintes, ses problèmes ou ses douleurs. Quand il se libéra de cette angoisse de mort, il finit aussi de libérer son corps de tous ses maux. En trois mois, il était entièrement guéri et il pouvait voir toute la beauté du monde qui l'entourait, comprenant que c'était seulement une conséquence de sa pensée.

 

Le pouvoir du lâcher-prise

 

En 1953, il se rendit compte qu'il n'avait jamais encore eu un million de dollars. Il souhaita prouver (ou se prouver) ses capacités et montrer aussi que ce n'est pas parce qu'on développe sa spiritualité que l'on renonce à l'ambition et à la prospérité. Il décida donc d'investir dans l'immobilier à New York. Seulement six mois plus tard, il avait acquis 23 immeubles d'habitation, sans argent et sans effort ... En sachant qu'il pouvait recréer cette fortune si facilement, il décida de les donner, sans aucun attachement.

 

Lester Levenson a vécu jusque l’âge de 84 ans.

 

Sa méthode s’appelle aujourd'hui Sedona.

 

L'approche de Lester Levenson
lester levenson
Avec l’approche de Lester Levenson, on ne rejette rien. On reconnaît que ce ne sont pas les choses qui s'agrippent à nous mais que c'est bien nous qui nous agrippons à elles. Rien à l'extérieur de nous ne vient modifier notre état sans notre totale participation. Nous sommes donc responsables à 100% et ne sommes victimes de rien. A partir de là, il est beaucoup plus facile d'agir sur soi puisque nous ne dépendons de rien ni de personne.

Aussi, quand on s’agrippe, en premier lieu on accueille, on reconnaît cela au fond de soi.

Si nous nous mettons à l'écoute de nos sensations physiques, nous pouvons même situer où se trouve notre "aggrippement" dans notre corps. Se concentrer sur ce ressenti permet de mettre un instant notre mental de côté car il a souvent tendance à vouloir contrôler. Nous cherchons à expliquer mentalement toute émotion venant du coeur, alors que notre cerveau n'est pas conçu pour cela. Quand on cherche à expliquer, on retient et on reste dans un schéma connu.

 

Lester a identifié 4 besoins, désirs ou manques essentiels (4 seulement !) qu'il suffirait de lâcher pour  vivre en paix, mais ce sont justement ceux auxquels on s’accroche le plus et qu’on ne veut absolument pas lâcher. Pourquoi ? Parce que ce serait mettre en danger la survie de l’ego auquel nous nous sommes identifiés. En effet, ces 4 besoins, désirs ou manques constituent le socle de notre ego et celui-ci met tout en oeuvre pour ne pas disparaître.

 

Et voici ces quatre besoins, désirs ou manques indissociables :

 

-  Le besoin d’approbation (sentiment de manque et recherche en excès),

-  Le besoin de contrôle (désir, besoin ou manque),

-  Le besoin de sécurité (désir, besoin ou manque),

-  Le désir d’unité (besoin de fusion ou de séparation)

 

Prenons l’exemple d’un jeune homme qui souffre de très fortes angoisses qui l’handicapent notamment dans sa vie professionnelle. Face à cela il ressent un besoin de sécurité et un manque de contrôle. Son besoin de sécurité est très fort et il le ressent au niveau du ventre.
Je lui indique de poser ses mains à cet endroit et d’accueillir qu’il s’agrippe à un besoin de sécurité. Tout doucement, il reconnaît encore et encore qu’il s’agrippe si fort que cela lui fait presque mal au ventre. Je lui demande alors s’il se sent prêt à lâcher. Et lentement il va ouvrir ses mains comme on entrouvre des portes et commencer à lâcher de s’agripper à ce besoin de sécurité.
Il prend son temps et il lâche jusqu’à ce qu’il sente un soulagement profond. C’est le désir de contrôler les choses qui revient, il le sent dans la région du cœur.
Nous recommençons alors jusqu’à ce qu’il se sente libéré.

Mais il a un doute, tout cela est bien trop facile!
"Comment est-ce possible de se libérer d’un problème si important en si peu de temps ? Je doute encore d'en être capable."

Il a donc recommencé avec le sentiment de manque d’approbation de lui-même, le manque de confiance en soi.
Après avoir lâché, il y avait un grand sourire sur son visage et il se sentait parfaitement bien. Il faut parfois recommencer plusieurs fois pour lâcher définitivement un problème, car différents aspects peuvent remonter mais plus on pratique plus cela devient rapide et automatique.
lester levenson
Lester Levenson nous a montré le chemin, il nous a montré quelle est notre vraie puissance, que tout est là, nous n’avons rien à chercher. Nous avons simplement à libérer notre état naturel d’amour, sans efforts.

Etant tous reliés les uns aux autres, il faut savoir que nous ne lâchons pas juste pour nous, tout notre environnement bénéficie de ce grand soulagement !

 

Le malaise, quel qu’il soit, provient d’une crispation, résistance, aversion ou attachement. Lorsque l’on regarde à quoi l’on s’accroche, l’on s’agrippe, c’est toujours, toujours, à l’un de ces quatre besoins. 

 

Encore une fois, Il est important d’être bien conscient que rien ne s’agrippe à soi, c’est nous-même qui nous agrippons aux choses.

 

Le but de l'approche de Lester Levenson : "Release method" qui deviendra par la suite "Sedona Method" est d’arriver à un état de plénitude quoiqu’il arrive.

L.L. a voulu démontrer le plus simplement possible que tout est déjà là.

Dès lors, l’attachement et l’aversion n’ont plus de raison d’être.

Et la seconde conséquence c’est qu’il n’y a rien à pardonner.

 

L'approche de Lester est pure et spirituelle et son objectif sur cette Terre est de répandre l'amour et la joie.

Avec l’approche de Lester Levenson, nous ne restons plus dans "l'éternelle histoire qu'on se raconte». Nous accueillons tout ce qui s’est passé et nous relâchons. Nous accueillons nos attachements, nos besoin-désir-habitude de rester dans le connu, pour mieux les lâcher et nous ouvrir aux infinies possibilités que la vie est prête à nous offrir. Ce n’est pas plus compliqué et pas plus difficile que ça.

Aussi, nous honorons notre raison, notre mental, notre intellect. Après tout, c’est ce qui nous a permis de survivre comme espèce. Mais, une fois que nous l’avons honoré, nous la laissons aller ...

Lire aussi dans ce blog "Les petits bonhommes allumettes" de Jacques Martel qui sont des exercices simples et puissants de détachement : http://www.coachingquintessence.net/article-les-petits-bonhommes-allumettes-121490495.html

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :